Il arrive que des symptômes se mettent à parler à notre place… Devenir analysant, ce sera tenter de transmuer les maux en mots et remettre  mouvement et  fluidité dans ce qui a été refoulé dans l’inconscient, parce que trop difficile à affronter dans le passé.

S’il est vrai que, par définition, notre inconscient n’est pas d’un accès aisé, il n’est pas pour autant englouti à des profondeurs inatteignables et se trouve déjà en partie au-dehors, à la surface, même s’il ne le sait pas. Il se laisse entendre comme les rimes d’un poème, ou d’une vieille chanson étrange et familière, qui se fre(u)donnent dans ce que nous disons et dans nos rêves: surprise de s’entendre dire autre chose que ce que l’on croyait dire….

L’analyste est à l’écoute de cet inouï, susceptible de faire sauter bien des portes et des blocages.

Il n’y a pas de contre-indication à la psychanalyse, il n’y a des que des psychanalystes contre-indiqués. Les premiers entretiens sont là pour permettre de s’en faire une idée de part et d’autre, tout comme de la forme à donner au travail qui pourrait s’engager.

Deux pré-requis cependant à toute demande: être en mesure de reconnaître que quelque chose «  cloche »  dans sa vie, et être convaincu qu’on y est pour quelque chose, autrement dit, que le hasard n’y est pas pour grand chose.